suite à des recoupements, j’ai remarqué bon nombre de décès parmis mes ascendants en 1709/1710 à MERVILLE.
les causes seraient le grand froid (hiver 1709) suivi de la famine (1710).
je n’ai pas retrouvé grand chose comme document pour MERVILLE, mais avez-vous connaissance de cette période de l’histoire?
Effectivement il y eu 1420 morts à Merville à partir de Juillet 1710 soit un tiers de la population. C »est la famille VALENTIN qui venait de Mont Bernanchon réfugiée à cause de la guerre entre la France et l’Espagne qui amena le virus à Merville. Tous les membres de la famille y passèrent en Juillet et Août sauf le père de famille qui survécu. Les combats avaient lieu le long du canal d’Aire à La Bassée.
Le typhus était en train de ravager les troupes Françaises cantonnées à Aire sur la Lys, qui souffraient de malnutrition et de conditions sanitaires déplorables. Ces soldats venaient du Languedoc-Roussillon et du centre de la France. Les soldats Espagnols qui cantonnaient vers Armentières et sa région étaient des mercenaires venant de Suisse et d’Italie.
Le typhus gagna donc de place en place tous les habitants le long de la Lys à une époque où il n’y avait pas de route, c’était le seul moyen de communication.
C’est vrai que le « mini ère glaciaire » sévissait depuis environ 1690 et dura approximativement jusqu’en 1720, et c’est vrai que ces conditions climatiques avaient gravement attaqué le rendement des récoltes, mais la vallée de la Lys ne souffrait pas trop de famine car les villes les plus importantes étaient pourvues de Ports qui voyaient affluer de toute la Flandre intérieure les productions agricoles pour alimenter Lille et Gand, tout se transportait par bateaux. Les locaux avaient donc en général de la nourriture, il fallait d’ailleurs souvent avoir recours à l’armée pour protéger les stockages.
C’est donc bien le Typhus qui fit des ravages, j’ai fait les recherches entre Aire sur la Lys et Houplines et le pourcentage de décès est à peu près le même partout, et on suit bien dans l’état civil la progression de l’épidémie. Je n’ai pas descendu plus avant sur la Lys, mais il est probable que cette épidémie a du suivre son cours jusqu’à la mer.
Je vous remercie sincèrement pour ces précisions. J’étudie la généalogie liée à ma famille, et j’ai noté en effet des décès à date très proches en 1710 dans certaines familles, à Mont-Bernanchon.
Bravo pour toutes ces informations, c’est vraiment chouette.
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bonjour Régine,
suite à des recoupements, j’ai remarqué bon nombre de décès parmis mes ascendants en 1709/1710 à MERVILLE.
les causes seraient le grand froid (hiver 1709) suivi de la famine (1710).
je n’ai pas retrouvé grand chose comme document pour MERVILLE, mais avez-vous connaissance de cette période de l’histoire?
Bonjour Johny,
Effectivement il y eu 1420 morts à Merville à partir de Juillet 1710 soit un tiers de la population. C »est la famille VALENTIN qui venait de Mont Bernanchon réfugiée à cause de la guerre entre la France et l’Espagne qui amena le virus à Merville. Tous les membres de la famille y passèrent en Juillet et Août sauf le père de famille qui survécu. Les combats avaient lieu le long du canal d’Aire à La Bassée.
Le typhus était en train de ravager les troupes Françaises cantonnées à Aire sur la Lys, qui souffraient de malnutrition et de conditions sanitaires déplorables. Ces soldats venaient du Languedoc-Roussillon et du centre de la France. Les soldats Espagnols qui cantonnaient vers Armentières et sa région étaient des mercenaires venant de Suisse et d’Italie.
Le typhus gagna donc de place en place tous les habitants le long de la Lys à une époque où il n’y avait pas de route, c’était le seul moyen de communication.
C’est vrai que le « mini ère glaciaire » sévissait depuis environ 1690 et dura approximativement jusqu’en 1720, et c’est vrai que ces conditions climatiques avaient gravement attaqué le rendement des récoltes, mais la vallée de la Lys ne souffrait pas trop de famine car les villes les plus importantes étaient pourvues de Ports qui voyaient affluer de toute la Flandre intérieure les productions agricoles pour alimenter Lille et Gand, tout se transportait par bateaux. Les locaux avaient donc en général de la nourriture, il fallait d’ailleurs souvent avoir recours à l’armée pour protéger les stockages.
C’est donc bien le Typhus qui fit des ravages, j’ai fait les recherches entre Aire sur la Lys et Houplines et le pourcentage de décès est à peu près le même partout, et on suit bien dans l’état civil la progression de l’épidémie. Je n’ai pas descendu plus avant sur la Lys, mais il est probable que cette épidémie a du suivre son cours jusqu’à la mer.
Bonjour,
Je vous remercie sincèrement pour ces précisions. J’étudie la généalogie liée à ma famille, et j’ai noté en effet des décès à date très proches en 1710 dans certaines familles, à Mont-Bernanchon.
Bravo pour toutes ces informations, c’est vraiment chouette.
Bel article, je l’ai partagé avec mes amis.
Hi there colleagues, nice article and pleasant arguments commented
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